
Localiser Castex en Astarac
La carte qui suit permet de localiser le village de Castex dans son environnement immédiat, avec le nom et l’emplacement de villages qui seront nommés dans les articles historiques.
Castex est placé à peu près à mi-chemin entre deux bastides, Miélan au nord, et Trie, aujourd’hui Trie-sur-Baïse, au sud. Toutes les deux faisaient autrefois partie de l’Astarac. Aujourd’hui Trie appartient au département des Hautes-Pyrénées et Miélan à celui du Gers. Les hameaux de Gouts, Lazies et Forcets font partie de la commune de Miélan. Maumus est un hameau de la commune de Sarraguzan. Cestias est un écart de Trie-sur-Baïse.
Miélan est à 40 km de la ville de Tarbes au sud-ouest, et également à 40 km de la ville d’Auch au nord-est.

En couleur rouge, les principales routes
La petite icône du site Internet Castexenastarac.fr mérite une explication. La tête de vache rouge, aux cornes et au collier bleu sur fond jaune provient du blason de François-Frédéric de Béarn de Béon, dernier seigneur de Castex. Les Béon de La Palu d'Armentieux ont été seigneurs de Castex pendant 500 ans.

La géographie et le paysage
Pour commencer, un peu de géographie et de toponymie gasconne, le viatique gascon nécessaire pour ne pas se perdre en Astarac. Avec les contributions du "Projet pour le Parc Naturel Régional d’Astarac" publié en 2025, et les Noms de Lieux en France – Glossaire de termes dialectaux d’André Pégorier publié par l’IGN en 2006.
Le territoire de la commune de Castex est borné coté Est par la rivière l’Osse, autrefois appelée la rivière de Losse, et coté Ouest par la rivière le Bouès. L’Osse appartient au bassin de la Garonne et le Bouès au bassin de l’Adour, si bien que Castex se trouve sur la ligne de partage des eaux entre ces deux bassins.
L’Osse prend sa source à environ 3,5 kilomètres en amont de la commune de Castex. Cette rivière est à sec de juillet à octobre, sauf en cas d’orage. Par contre le Bouès prend sa source plus en amont, sur le plateau de Lannemezan, et est alimenté par le canal des Nestes si bien qu’il n’est jamais asséché.
Les vallées traversées par ces rivières, font partie de "l’Eventail gascon", des vallées orientées nord-sud, qui s’élargissent en s’éloignant des Pyrénées. En gascon la rivière et ses rives sont appelées Ribères (le V et le B se prononcent comme B), issu du latin riparius, les rives. Les rivières, l’Osse et le Bouès, mais également le Gers, la Save et la Baïse, occupent "la Coume", le fond des vallées. Toutes les rivières de l’éventail gascon coulent sur le coté Est des vallées.
"L’Eventail gascon"
et la ligne de partage des eaux entre Adour et Garonne (trait orange)
(Fond de carte IGN)

- Au-dessus de la rive droite des ribères, s’élève un coteau abrupt, face à l’Ouest, que l’on appelle la Serre. Lorsque la ribère est suffisamment éloignée du bas du coteau, la rive droite est cultivée et parcourue par un chemin appelé la Poutge. La rive gauche des ribères s’élève en pente douce en direction de l’Ouest jusqu’au coteau suivant, c’est la Boubée. Une caractéristique originale des vallées de l’éventail gascon est leur dissymétrie, avec la rive droite abrupte et la rive gauche en pente douce.

Image originale extraite d’un document du Projet de PNR de l’Astarac
Si les villages sont toujours implantés au haut de la boubée, c’est que ces lieux sont plus ensoleillés et moins froids en hiver que les coumes. Les chemins d’autrefois qui reliaient ces villages suivaient donc de près ou de loin les lignes de crêtes. On les appelait les Serrades, ou moins fréquemment les Caussades. Les serrades étaient particulièrement tortueuses. Au 18ème siècle, l’intendant de la Généralité d’Auch, Antoine Megret d‘Etigny, a fait ouvrir des mercadères au milieu des boubées, des routes rectilignes, orientées nord-sud pour faciliter le commerce. Néanmoins les liaisons Est-Ouest sont toujours restées difficiles pour la traversée des serres.

La boubée du Bouès vue depuis Castex

Les villages anciens comme Castex avaient un habitat assez lâche. Chaque maison était entourée d’un jardin potager et d’un patus, parfois d’une petite pièce labourée où l’on cultivait les fèves et le lin. Le patus était l’espace en herbe où vaquaient les volailles, où les animaux venaient s’abreuver dans une mare, où l’on érigeait les meules de paille. Chaque ferme y avait également son puits.
Au 13ème siècle sont apparues des villes nouvelles implantées au milieu des boubées, les bastides, au plan en damier, autrefois ceinturés de remparts. Les plus proches de Castex sont Miélan au nord et Trie au sud, aujourd’hui de gros villages.
Le village de Castex en haut de la serre qui domine le Bouès.
Le dénivelé est de l’ordre de 100 mètres
La boubée est aujourd’hui la zone cultivée. La terre de Castex est appelée la boulbène. C’est une argile très fine mêlée de sables et de galets descendus des Pyrénées, au-dessus de bancs de tufs imperméables. Mouillée, la boulbène forme une boue collante. Cette argile constitue le matériau de construction des maisons du sud de l’Astarac depuis des temps immémoriaux car elle sèche sans se fendre et, une fois sèche, devient extrêmement dure.
La boubée est traversée d’Ouest en Est par des ruisseaux que l’on appelle les rieux (mot féminin : une rieu), qui se jettent dans les ribères. Ces rieux sont à sec de juillet à octobre, mais étaient autrefois bordées de prés, les prads, ainsi que les bords des ribères. Car si les ribères ont été drainées au 20ème siècle, leur cours était auparavant peu profond et elles débordaient régulièrement, couvrant les prés de limon. Aujourd’hui il n’y a plus beaucoup de prés sur les boubées. Lorsque des rieux plus importantes ont formé une colline sur la boubée, cette colline est appelée un pouy.
Avec des parcours perpendiculaires à la ribère, les rieux donnent à la boubée un aspect faiblement ondulé. Le versant de ces ondulations orienté au sud, le soulan, était autrefois couvert de vignes. Les vignes ont disparu après la crise du phylloxera. Elles étaient entourées de haies vives qui ont été rasées, mais les prés et les terres labourées n’ont jamais été fermées.
Le versant nord de ces ondulations, la paguère, était boisé si la pente était forte, ou sinon cultivé. On y cultivait autrefois uniquement des céréales en un assolement biennal. Désormais, grâce à l’irrigation, ce sont maïs, tournesols, orges ou blés, et sojas.
Les champs et les vignes d’autrefois étaient desservis par des chemins transversaux que l’on appelle les travers, ou les traverses, placés sur les hauts des ondulations des boubées.

Les serres, sommets des coteaux, ou par extension les coteaux, sont entaillés par de petites ravines plus ou moins profondes dans lesquelles coulent les goutilhs (mot féminin : une goutilh, prononcé goutille), des petits ruisseaux à sec en été comme les rieux. Ces ravines découpent des promontoires que l’on appelle les tucos. Sur les plus importants d’entre eux ont été construits au 12ème siècle, des castelnaux (ou châteaux neufs), un siècle avant les bastides. Ce sont des villages-rues, entourés de remparts, avec une tour-porte d’entrée coté Est, et un château fort à l’extrémité ouest du promontoire.
Le centre du village de Castex depuis les hauteurs du coteau qui domine l’Osse.
En arrière-plan les bois qui recouvrent le haut de la boubée du Bouès.
Les serres, sommets des coteaux, ou par extension les coteaux, sont entaillés par de petites ravines plus ou moins profondes dans lesquelles coulent les goutilhs (mot féminin : une goutilh, prononcé goutille), des petits ruisseaux à sec en été comme les rieux. Ces ravines découpent des promontoires que l’on appelle les tucos. Sur les plus importants d’entre eux ont été construits au 12ème siècle, des castelnaux (ou châteaux neufs), un siècle avant les bastides. Ce sont des villages-rues, entourés de remparts, avec une tour-porte d’entrée coté Est, et un château fort à l’extrémité ouest du promontoire.
Aujourd’hui les serres sont couvertes de bois et taillis. Autrefois les flancs pas trop pentus et orientés au sud étaient en vignes. Les espaces libres, terres incultes dont personne ne voulait, formaient les parcelles communautaires, le plus souvent en landes plus ou moins broussaillées, les bouzigues, pâturées par des moutons. La terre des serres est appelée Terrefort. C’est un mélange d’argile et de sable grossier.
Les anciens chemins pentus qui traversaient les serres ont été remplacés à partir de la fin du 19ème siècle par des routes carrossables.
Le village

Les limites de la commune de Castex sont à l’Est la rivière de l’Osse, à l’Ouest celle du Bouès, au nord la commune de Miélan et au sud la commune de Bernadets-Debat (Hautes-Pyrénées). Le village est traversé du nord au sud par la route départementale RD3. Le centre du village, avec la mairie, l’église, et le foyer rural, se situe au carrefour entre la route départementale RD3 et les routes qui mènent à Maumus en direction de l’Est (route départementale RD567), et à Estampures en direction de l’ouest (voie communale n°4).
Cette vue aérienne sera reprise dans de nombreux articles consacrés à l’histoire de Castex, avec divers agrandissements.
La vue aérienne de Castex permet de distinguer clairement la boubée cultivée et la serre, le coteau de bois et taillis, de part et d’autre de la route RD3. Quelques parcelles cultivées, ou de prairies permanentes longent la rive droite du Bouès.
Les limites de la commune sont en tireté blanc, au sud Bernadets-Debat, au nord Miélan. A l’est, "au-dessus" de l’Osse sur la vue aérienne, se trouve la commune de Sarraguzan dont le hameau de Maumus fait partie. Coté ouest, "en-deçà" du Bouès est la commune d’Estampures (Hautes-Pyrénées).
La surface de la commune de Castex est de 540 hectares. Selon les données de 2018, 80% de la surface est en terres agricoles, dont 50% de cultures, 20% de prés et 20% autres. Les derniers 20% sont couverts de bois et taillis. L'altitude au centre du village est de 310 mètres, 225 mètres environ sur le Bouès et 260 mètres environ sur l'Osse.

Le tireté blanc marque les limites nord et sud de la commune de Castex
Le repère au croisement marque l’emplacement de la mairie
(Photo aérienne IGN)
La configuration du village
L’habitat est, pour l’essentiel dispersé de part et d’autre de la route départementale, avec un petit nombre d’écarts : au nord Peyroulou et La Bordeneuve, au centre Mestrejouan. Les maisons d’habitation étaient pour la plupart des fermes agricoles traditionnelles, construites, ou reconstruites, ou profondément modifiées au 19ème siècle. Quelques-unes ont des parties datées du 18ème siècle.
Les agents recenseurs du 19ème siècle distinguaient dans le village quatre quartiers : le quartier du nord, le quartier de Gignoux, autrefois Ginoux, le quartier de l’église et le quartier du Midi. On reprendra ce découpage dans tout l’historique de Castex (image ci-après).
Selon les recensements du 19ème siècle, il y a eu jusqu’à soixante agriculteurs indépendants à Castex et jusqu’à 430 habitants. Aujourd’hui la population n’était plus que de 76 habitants en 2022, et un certain nombre d’anciennes fermes sont aujourd’hui soit des résidences secondaires, soit vacantes, voire en abandon. Une grande partie des terres de ces anciennes fermes sont en fermage auprès des agriculteurs encore actifs, ou d’agriculteurs des communes voisines. Subsistent en 2025 quatre exploitations agricoles.

La mairie, ancienne "maison d'école"
La "maison d’école" a été inaugurée à Castex en 1888. Elle aurait dû comprendre deux salles de classe, une pour les garçons, une seconde pour les filles et le logement de l’instituteur. Faute de ressources financières suffisantes, seule la salle de classe des garçons à été construite. La maison d’école se prolongeait au nord par un préau réservé aux garçons, car les cours de récréation de filles et des garçons étaient séparées. La salle de classe des filles fut, dans un premier temps, installée au rez-de-chaussée du logement de l’instituteur qui logeait à l’étage. Plus tard elle fut transférée dans une salle jouxtant le presbytère. Cette salle servait également de mairie.
L’école de Castex était fréquentée par les enfants du village ainsi que par ceux de Forcets et de Maumus. D’une cinquantaine d’enfants au début du 20ème siècle, le nombre d’élève n’était plus qu’une trentaine vers 1940. L’école a fermé définitivement vers 1970.
Le logement de l’instituteur a été transformé en 2011 en logement social et mis en location par la commune. La salle de classe des garçons et le préau ont été transformés pour abriter la mairie, inaugurée en 2024.
Un nouveau monument aux morts a été placé en 2017 face à la nouvelle mairie.


L’église
L’église de Castex est dédiée à Saint-Laurent. Elle a été construite entre 1860 et 1864, pour remplacer une église en très mauvais état, probablement datée du 16ème siècle, et qui se trouvait à l’emplacement du cimetière. Son chevet est à pans coupés. Une flèche octogonale domine la tour rectangulaire du clocher. A l’intérieur la nef est couverte d’une voûte lambrissée. Elle est éclairée par trois baies ogivales ouvertes dans le chevet et quatre autres dans les murs nord et sud. Une chapelle au nord est consacrée à la Vierge, une autre au sud sert de sacristie. Le mobilier est très simple. Un gisant faisait fonction de monument aux morts de la guerre de 1914-1918 se trouve au fond de l’église.
Les vitraux sont des dons offerts par certains habitants du village lors de la reconstruction de l’église. Les vitraux du chevet présentent au centre le Christ, à sa droite Saint Laurent, à sa gauche Saint Pierre.
Le cimetière est dans le même enclos que l’église, sur son coté nord.

Le foyer rural
Le foyer rural a été inauguré en 1954 et modernisé en 2022. Il comporte une grande salle pouvant recevoir jusqu’à 192 personnes. Il est équipé d’une cuisine entièrement équipée. Il est géré par l’association Foyer Rural de Castex.
Derrière le foyer rural a été placée une sculpture en marbre réalisée par Renate Verbrugge, remporté par la commune en 2022 par tirage au sort. Renate Verbrugge, est une artiste néo-zélandaise, qui participait au second symposium de sculpture organisé par l’association Campagn’art de Saint-Martin (32300).



A droite l'inauguration en 2022 du foyer rural rénové
Les chemins et cours d'eau
Pour décrire les chemins vicinaux et les cours d’eau de Castex on utilisera la description du village en quatre quartiers présentée plus haut. Dans chaque quartier, on s’attachera d’abord aux chemins et cours d’eaux du coté Est de la route départementale, puis à ceux du coté ouest.
Certains articles historiques feront appel à la toponymie des chemins, des ruisseaux, des parcelles ou des maisons, employée avant la Révolution de 1789. On présente donc les toponymes des chemins et cours d’eau d’aujourd’hui avec, le cas échéant, ceux qui avaient cours au 18ème siècle. Les premiers toponymes écrits de Castex datent des années 1620. Certains d’entre eux, en gascon ancien, pourraient avoir une origine remontant à la période des 8èmes – 10èmes siècles. D’autres, en particulier les noms donnés aux maisons, sont beaucoup plus récents, certains d’entre eux datent du 19ème siècle.
Les numéros des chemins vicinaux dans le texte renvoient aux numéros sur les cartes de chaque quartier.
Les routes départementales
La route départementale RD3 traverse Castex sur une distance de 2,75 kilomètres, venant de Miélan au nord, et se dirigeant vers Trie-sur-Baïse au sud. Elle était appelée autrefois Grand Chemin d’Aire (Aujourd’hui Aire-sur-l’Adour) à la vallée d’Aure.
La route départementale RD567 relie le centre de Castex à Artigaux et Maumus (hameaux de la commune de Sarraguzan).
Les chemins vicinaux et les cours d’eau
Sauf indication contraire, les chemins et les cours d’eau du coté Est de la route départementale RD3 se dirigent vers l’Est, les cours d’eau se jetant dans l’Osse. Inversement les chemins et les cours d’eau du coté Ouest de la route se dirigent vers l’Ouest, les cours d’eau se jetant dans le Bouès.

Quartier nord
La limite nord de Castex, coté Est, est formé par le chemin de Los Peyros-1 (traduit par chemin des pierres, ou des cailloux, ou des galets), qui, après un coude en croisant le chemin de Forcets-2, se prolonge sur le territoire de Miélan à travers le bois de Langueron jusqu'au chemin de Peyroulou-3 (traduit par chemin de la petite pierre). Entre le chemin de Los Peyros et la branche nord du chemin de la Bordeneuve, la parcelle, aujourd’hui A Fau, était appelée autrefois Las Peyreres. On est donc clairement dans les cailloux.
A partir du coude du chemin de Los Peyros-1, la limite entre Miélan et Castex est formée par le ruisseau de Micas, appelé aussi ruisseau de la Hont (traduit par de la source ou de la fontaine). Sa source, la fontaine, se trouve au niveau d'un bosquet au croisement du chemin de Los Peyros-1 et du chemin de Forcets-2. Cette source ne coule plus aujourd'hui en permanence. Le ruisseau de Micas se jette dans l’Osse.
Le chemin de Forcets-2 est un chemin nord-sud qui se prolonge au nord jusqu’à Miélan. Depuis la source du ruisseau de Micas, ce chemin se poursuit en direction du sud jusqu'à croiser le chemin de la branche nord du chemin de la Bordeneuve, autrefois chemin de Fau-4.
Le chemin de Fau-4 (du nom de la métairie de Fau dont faisaient partie les terres de part et d’autre de ce chemin), depuis la route RD3, continuait au-delà du chemin de Peyroulou-3 jusqu'à un gué sur l'Osse. Un chemin escarpé permettait autrefois de rejoindre Sadeillan.
La branche sud du chemin de la Bordeneuve s'appelait chemin de La Lanne-5 (traduit par chemin de la lande). Parallèle au chemin de Fau-4, il aboutit à un gué sur l'Osse (aujourd'hui appelé le Pont du Renard) avant de remonter en haut du coteau où une branche nord se dirige à gauche vers Sadeillan, et une branche sud à droite vers Artigaux et Maumus. Ce chemin était la voie empruntée habituellement pour aller de Castex à Sadeillan. Le chemin de Peyroulou-3 est un second chemin nord-sud. Il provient de Forcets, eu au-delà de Miélan, et relie le chemin de Fau-4 avec le chemin de La Lanne-5 à partir du lieu-dit Peyroulou.
Entre le chemin de Fau-4 et le chemin de La Lanne-5 le ruisseau de la Monde prend sa source à peu près à la pointe ouest de la pièce d'eau actuelle. Ce ruisseau est bordé sur sa rive droite par un bois, le bois de la Monde.
En direction de l'Ouest, le chemin de Peguillère-6 (une péguillère est un chemin pour les troupeaux), ou chemin d'Estampes, fait la limite avec le territoire de Miélan. Il rejoint au bas du coteau du Bouès un chemin qui, depuis Forcets, mène vers Estampes en traversant le Bouès au moulin d'Estampes, aujourd'hui maison Ricourt.
Deux cent mètres plus loin vers le sud, toujours du côté Ouest de la route, le chemin d'Autefage-7 (Authehayés en gascon, traduit par chemin des vieux hêtres) fait au bas du coteau un coude en direction du sud, puis se prolonge par le chemin du Bouès-8. Le chemin du Bouès-8 conduit au moulin d’Estampures, puis rejoint la route d’Estampures-19 plus au sud.

Entre les lieux-dits Miguerre et Bourtoulet un court travers s'appelle le chemin de Jolou-9 et conduit aux parcelles, autrefois en vignes, appelées A Jolou.
Entre le chemin de Peguillère-6 et le chemin d'Autefage-7, coule le ruisseau d'Autefage, et plus loin vers le sud, la goutilhe de Miguerre qui rejoint le ruisseau de la Hont qui prend sa source derrière le lieu-dit A Vergès.
Quartier de Gignoux
En direction de l'Est, l’impasse de Gignoux, appelée autrefois le chemin de Miquelet-10 (traduit parchemin du Petit Michel), desservait de nombreuses petites parcelles de vignes. Ce secteur n'était pas boisé comme aujourd'hui. Le ruisseau du Hourquet (traduit par ruisseau de la petite chênaie) et le ruisseau des Bernaquères (traduit par ruisseau des aulnaies) coulent en direction de l'Est, de part et d'autre de l’impasse de Gignoux. Ils se rejoignent avant leur confluent avec l'Osse. Le ruisseau des Bernaquères est le plus long et prend sa source à proximité des maisons de Gignoux.
Plus loin vers le sud le chemin Dou Chrestian-11 (ou deus Chrestias, traduit par chemin du ou des Cagots) conduit à l’ancien moulin de Castex sur l'Osse. Un article historique parlera dans le détail des Cagots.
Du côté Ouest, un chemin appelé chemin de la Hont-12, descend depuis le lieu-dit Sarayré vers le ruisseau de la Hont (ruisseau de la fontaine). Le ruisseau de la Hont fait partie d'un réseau de quatre ruisseaux situés entre le chemin de Autefage-7 au nord, et le chemin de la Coste-Longue-13 : les ruisseaux de la Goutille, de la Hont, de la Caguère (traduit par ruisseau de la diarrhée, sans doute une eau déconseillée) et de Noguès (traduit par ruisseau des noyers).
Face au chemin dou Chrestian-11 le chemin de la Coste-Longue-13 descend depuis la route RD3 le coteau du Bouès en faisant une large boucle et rejoint en bas le chemin du Bouès-8.
Un chemin "de Pradère"-14, ou Darré (traduit par chemin de l’ouest), parallèle à la route RD3, reliait autrefois le chemin de la Coste-Longue-13 et le chemin de la Hont-12 derrière la maison, le jardin et le parc de la famille Pradère, aujourd’hui lieu-dit A Vergès. La trace de ce chemin existe toujours.

Quartier de l’église
Les chemins en direction de l'Osse sont successivement la route de Maumus RD567, puis le court chemin de Devant-15, (traduit par chemin de l’Est), autrefois chemin de la Chapelle qui relie la RD3 au chemin Rouède-Vergès-17 et au chemin de Devant-16 qui fait partie du quartier du Midi. Le chemin Rouède-Vergès-17 relie la route RD567 au chemin de Devant-15.
Entre le chemin Dou Chrestian-11 et la route de Maumus coule le ruisseau A Laurent qui se jette dans l'Osse un peu en amont du barrage qui déviait le courant vers le bief qui alimentait le moulin de l'Osse.
Côté Ouest, après le chemin de la Coste-Longue-13, le chemin de la Coste de l'église-18 passe le long de l’église, puis entre deux maisons, et descend jusqu'au confluent des ruisseaux des Bouas et de Barbère (Bouas est probablement un patronyme ; une barbère pourrait être un taillis).
La route d’Estampures-19 entre l’ancienne école et le foyer rural est la voie communale n°4. Elle a été construite aux frais de la commune à la fin du 19ème siècle pour remplacer le chemin d’Estampures-20, réputé trop pentu.
Le chemin suivant est le chemin d'Estampures-20 ou du Hauré qui conduit à Estampures et se trouvait 250 mètres au sud de la route moderne(-19). Le nom de Hauré pourrait signifier qu'il y aurait eu une forge à ce niveau dans des temps anciens. La route-19 et le chemin d’Estampures-20 se rejoignent au niveau du pont sur le Bouès.

Quartier du Midi
Le quartier du Midi termine le territoire de Castex depuis le chemin de Devant-15 jusqu'à la limite de Bernadets-Debat.
Le chemin de Devant-16, parallèle à la route RD3, est très ancien et mène jusqu'à la limite du territoire de Bernadets-Debat. On l'appelle aussi aujourd'hui chemin de César (la raison en est donnée à l’article 03-01).
Trois chemins se dirigent vers l'Est depuis le chemin de Devant-16. Le chemin du Moulat-21 (traduit peut-être par le chemin mouillé) qui conduit jusqu'à l'Osse. Puis le chemin du Brame-Hamé-22 (traduit par chemin du cri de famine) rejoint l'Osse, et se poursuit vers Sarraguzan après un passage à gué. Plus loin, un court travers, le chemin de la Hont-23, conduit jusqu'au ruisseau de Naury. Ce chemin devait mener à une source, la hont, mais elle n’a pas été localisée.
Entre la route de Maumus RD567 et le chemin du Moulat-21 coule le ruisseau du Moulat qui alimente aujourd'hui la pièce d'eau du Moulat.
Entre le chemin du Moulat-21 et le chemin du Brame-Hamé-22, un autre ruisseau porte le nom de ruisseau du Moulat (il y a deux ruisseaux appelés du Moulat). Enfin le dernier ruisseau au-delà du chemin du Brame-Hamé-22 a pour nom le Naury et forme la limite avec la commune de Bernadets-Debat.
Vers l'Ouest, trois courts chemins, donnent accès, les deux premiers à quelques parcelles agricoles, le troisième à la fontaine de Mailha, source du ruisseau du Gouté, utilisée autrefois par les habitants du quartier du Midi.
Côté Ouest, le ruisseau des Jodes longe au sud le chemin d'Estampures-20. Puis un réseau de trois ruisseaux tout à fait au sud : la Goutilh, le Gouté, déjà évoqué, et la Goutille. Le lit de la Goutille fait la limite avec le territoire de Bernadets-Debat.
